De Beers, au coeur du diamant: Le célèbre extracteur devenu joaillier propose un outil qui permet de scanner les diamants pour en évaluer la qualité.
Andrew Coxon, président du De Beers Institute of Diamonds, sélectionne les diamants qui feront partie des collections joaillières. © Richard Foster
Pousser la porte d’une boutique De Beers est déjà une expérience en soi. Que l’on s’intéresse de près ou de loin à la joaillerie, on a forcément des étoiles dans les yeux en voyant tous ces diamants scintiller dans leurs écrins. Difficile d’en estimer la valeur et le nombre de carats à l’oeil nu. Surtout pour les néophytes qui viennent s’offrir leur tout premier diamant. Le célèbre extracteur devenu joaillier a eu la riche idée d’installer, dans une sélection de boutiques, le De Beers Iris. Cet appareil de pro est utilisé par les lapidaires afin de vérifier qu’ils ont correctement taillé leur pierre. C’est d’ailleurs avec cet outil high-tech qu’Andrew Coxon, l’expert de la maison, sélectionne les diamants qui feront partie des collections joaillières De Beers.
À première vue, le De Beers Iris ressemble à une unité centrale d’ordinateur. Il suffit de déposer une bague sur une vitre – face côté diamant pour une taille ronde – pour en percer tous les secrets. Concrètement, cette machine dispense de la lumière à travers les différentes parties du diamant taillé (table, rondiste, pavillon, couronne…) et en sublime les 57 facettes. Quand une étoile à huit branches apparaît simultanément sur l’écran de contrôle, c’est le gage que le diamant a été parfaitement taillé. Un kaléidoscope dévoile le feu intérieur, le fameux arc-en-ciel produit par la gemme.
Les différences
Deux diamants ayant une classification identique – notamment sur le plan du critère de carat (1 carat = 0,20 g), de couleur, de clarté et de coupe – peuvent s’avérer très différents en termes de feu intérieur, d’éclat et de brillance. Ce qui explique aussi les différences de prix importantes d’un diamant à l’autre. Pour obtenir une taille ronde parfaite, le lapidaire peut retirer jusqu’à 64 % de la matière brute. Certains prennent alors le parti d’adapter la taille du diamant brut pour l’optimiser. Indécelable à l’oeil nu, il sera alors déséquilibré et immédiatement repéré par le De Beers Iris. Une image asymétrique au scan indique que les facettes du diamant ne sont pas alignées, ce qui amoindrit son éclat et sa luminosité. La pierre est alors retoquée par l’intraitable Andrew Coxon.
Leader mondial dans la découverte, l’évaluation et la sélection de diamants, De Beers est désormais en train de s’imposer comme un joaillier à part entière.